Wilfrid ALMENDRA est scuplteur mais aussi conteur.
Ses matériaux proviennent souvent de l’économie alternative, du recyclage, et de l’échange. Ils convoquent une esthétique de la classe ouvrière immigrée dont il est l’enfant, et questionnent le désir de confort, et la capacité individuelle d’invention et de poésie trouvée au cœur des structures sociales et économiques les plus normatives.
Ses expositions sont des paysages aussi politiques que poétiques (…) l’artiste compose des ensembles minimalistes, mais chargés d’éclats, où les fleurs sauvages sont immortalisées à la façon des herbiers, entre deux verres d’anciennes serres, où des figues mûres (en aluminium peint), des marcels, shorts ou chaussettes gisent au sol ou sur des planches calcinées, elles-mêmes issues du réel, mais reproduites en métal. Des limaces bleu Klein occupent l’espace en toute liberté. En alchimiste des petits riens, l’artiste anoblit les gestes, mystères et imaginaires de nos interstices urbains.
Emmanuelle JARDONNET, le Monde.
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