Nelson Pernisco utilise souvent des matériaux bruts issus du bâtiment ou de la rue, tels que le béton, le métal et des objets trouvés, et leur offre une seconde vie par un processus de destruction/reconstruction. Son œuvre aime à se frotter au chaos , à la disparition, des mythes et promesses contemporaines, aux failles de l’Histoire. Son travail navigue toujours entre solidité et fragilité.
Ainsi la série nommée « LA TERRE DES SOCLES VIDES » comprend cinq œuvres réalisées sur des plaques d’aluminium. A prime abord on peut croire qu’il s’agit d’images abstraites, à l’instar des clichés historiques issus de manuels scolaires dont elles sont issues qui ont subi de nombreuses photocopies, parfois jusqu’à l’épuisement,. Elles représentent des iconoclasmes en cours : des statues qui s’apprêtent à être retirées ou des populations en train de saccager des créations artistiques modernes. Chaque image ici présente une œuvre disparue. L’artiste a recadré chacune de ces images de manière à ce que le sujet se tienne à nouveau debout dans l’image, offrant ainsi une dernier sursaut de dignitié à l’œuvre avant sa démolition.