La pratique de sculpteur (ou de de peintre) de Nicolas Momein pourrait s’apparenter à un inventaire. Inventaire de techniques tout d’abord car l’artiste est passionné par tous les savoirs-faire. Inventaire des matières car il est capable de fabriquer des œuvres en savon, en mousse en calorifuge, en élastomère, ou encore en serviette éponge et cette liste serait encore à parfaire et assurément à compléter. Et chaque fois Nicolas Momein s’efforce de révéler tout la potentialité plastique du matériau mais aussi d’y imprimer sa mémoire des gestes et des savoirs, Cette observation quasi anthropologique est associée à une forme d’apprentissage, car il veut comprendre et maîtriser, apprendre à utiliser les machines, collaborer avec les ouvriers et les artisans, bref, se préparer à faire, défaire et refaire ces objets et en perpétuer les techniques. Ce faisant il devient historien d’un passé industriel et laborieux dont il aime à révéler la poésie et la noblesse.
Pour aller plus loin : nicolasmomein.com