Sergio Verastegui approche la sculpture comme une forme ouverte et processuelle. Une forme d’e?criture qui se confronte a? l’espace et interroge la relation que nous entretenons avec les objets. La scuplture peut ainsi prendre toutes les formes, notamment celle du dessin.
Ce dessin appartient à l’exposition S(CRYPTE) réalisée en 2018 à la galerie CORTEX ATHLETICO à PARIS. L’artiste y revisitait le mythe d’un voyage au Mexique au travers de l’œuvre de Roberto BOLANO, qui évoquent le groupe des poètes infraréalistes auquel il appartenait. Ces derniers, évoquant l’impossibilité d’un poème, y ont substitué des poésies visuelles. Sergio VERASTEGUI a réalisé, dans leur pas, un voyage à la fois biographie, éthnologique, poétique ou anthropologiques synthétisé dans sa série scalp. On y trouve l’esperluette souvent utilisée par le poète Mario Santiago Papasquiaro (compagnon de route de Bolaño et personnage des détectives sauvages), des initiales, des acronymes, et d’autres annotations renseignant le projet mexicain littéralement tombé en ruines. Des tracés archaïsants, se mouvant entre différents régimes d’inscription – dessins, lettres, grilles ; mais pas seulement. S’y trouvent aussi des images, prises entre plusieurs couches de papier, et de la peinture. (…). La réflexion à laquelle invite Verastegui, loin de chercher d’impossibles formes universelles, convoque les vestiges et les hantises de civilisations vaincues, mais non pas disparues, du passé Annabela Tournon Zubieta
Pour aller plus loin : www.sergioverastegui.com